Quelles travées puis-je réaliser en CLT?

En termes de liberté architecturale, le CLT offre de multiples possibilités, à deux exceptions près: ce n’est pas la peine d’essayer de réaliser des formes rondes et les grandes travées s’avèrent également compliquées. Mais en ce qui concerne ce dernier point, il existe suffisamment de solutions, même s’il est toujours plus judicieux d’un point de vue financier de partir lors de la conception des propriétés du CLT et d’en tenir compte, sans rechercher les limites ni tenter de les repousser.

Une travée de 6 mètres est le maximum

Une travée de 6 m est le maximum

En parlant de limites... Dans le cas du CLT, une travée de 6 mètres représente le maximum mais cette distance ne peut pas être qualifiée d’idéale. Pour le CLT, une travée comprise entre 4,5 et 5 mètres est nettement plus confortable. Si nous prenons un panneau de 14 mètres, cela signifie donc quatre points d’appui, soit trois champs. Cela est simplement lié à la résistance intrinsèque du matériau. A titre de comparaison: dans le cas de planchers en béton, une portée de 7 mètres peut peut-être être réalisée en un seul champ, mais pas non plus beaucoup plus. Dans le cas de la construction à ossature bois, les travées maximales sont même plus petites.

Partez des propriétés du CLT et tenez-en compte

Limites financières et de production

Il va de soi que la construction en CLT doit notamment pouvoir supporter les charges de la construction de sol et de toiture. Plus celles-ci sont importantes, plus la travée réalisable est réduite. On pourrait opter pour des panneaux de CLT très épais mais cette solution est d’une part assez onéreuse et les veinards disposant d’un budget illimité se heurtent d’autre part rapidement aux limites en matière de production par exemple de la raboteuse. Dès que vous atteignez une épaisseur de 300 mm, les possibilités de cette pseudo-solution sont en fait épuisées. Il faut donc explorer d’autres pistes.

Construction hybride

Il existe plusieurs manières de réaliser de plus grandes travées. Au lieu de cloisons, on pourrait par exemple travailler avec une solive stratifiée ou en acier avec un panneau de CLT par-dessus. On opte généralement pour une solive stratifiée ou en acier en guise de point d’appui intermédiaire. Les solutions hybrides – une combinaison de bois et de béton – sont (pour le moment) moins courantes.

Il s’avère une fois de plus qu’il est primordial de collaborer dès le début avec des spécialistes. C’est le seul et unique moyen d’aboutir à une conception parfaitement adaptée au CLT en tant que matériau de construction, sur le plan tant de la technique de construction que du rapport coût/efficacité.

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